25 ans et des poussières de doute...
- acopodcasts
- 15 sept.
- 4 min de lecture

Dans un peu moins d’un mois (28 jours exactement), je vais avoir 25 ans. Je ne vais pas mentir : en janvier, quand on a fêté la nouvelle année, j’ai paniqué.
Pour moi, 25 ans, c’était l’âge où je devais tout accomplir : un job stable, un appartement haussmannien, l’indépendance financière, un petit chien, des voyages aux quatre coins du monde. Ma vie de rêve, en somme.
J’étais persuadée qu’à cet âge-là, je comprendrais tout, je saurais tout, j’aurais tout.
Et en janvier 2025, neuf mois avant la date fatidique, quand j’ai réalisé que j’étais loin de ce tableau, la panique m’a frappée de plein fouet.
J’ai traversé une grosse crise existentielle : je me demandais ce que je faisais de ma vie, si j’allais un jour atteindre tout ce que j’avais espéré. J’ai passé des nuits blanches à me remettre en question, des journées à broyer du noir et à dénigrer tout le travail que j’avais accompli.
J’étais loin de ce que j’imaginais pour moi à 25 ans.

La vérité, c’est que l’adolescente de 15 ans que j’étais, à qui j’avais promis de tout donner pour atteindre « notre vie de rêve », était déçue.
J’avais l’impression qu’elle me regardait et qu’elle n’était pas fière du « peu » de choses que j’avais réussi, et je m’en voulais.
Je m’en voulais de décevoir la petite ado pleine de rêves et d’ambition que j’étais, parce qu’elle avait une plus grande vision pour moi, pour nous, que je n’avais pas réussi à atteindre dans « le temps imparti ».
Et ça m’a fait mal, très mal même, de me dire tout ça, de diminuer tout ce que j’avais pu faire, parce que je n’avais pas atteint d’autres objectifs « plus grands », de toujours chercher « plus » au lieu d’apprécier ce que j’avais déjà, d’avoir l’impression de n’être rien d’autre qu’un échec.
Pour être tout à fait honnête, je me suis rarement sentie aussi « inutile », aussi seule, aussi « incapable ». Et cette période a duré pas mal de temps, la moitié de l’année.
Jusqu’à ce qu’un soir, en relisant mon journal d’adolescente, je me rende compte que j’étais très loin de ce que je pensais être la vérité…
À 15 ans, je détestais prendre des photos de moi, je ne me trouvais pas assez jolie pour être devant l’objectif. Mon visage était toujours caché et mon téléphone était rempli de photos de filles auxquelles je rêvais de ressembler. J’ai très peu de souvenirs photos de cette époque.
Aujourd’hui, mes albums débordent de souvenirs où je me trouve belle.
À 16 ans, je pleurais devant le miroir parce que je détestais mon reflet, je ne me trouvais jamais assez bien, assez jolie. Je détestais m’habiller, je ne voulais pas qu’on me regarde, je n’aimais rien chez moi.Aujourd’hui, je me regarde et j’adore ce que je vois, je me trouve belle et je m’aime.
À 18 ans, j’avais peur de partager ce que j’écrivais, j’avais peur qu’on me critique sur une chose qui était si précieuse à mes yeux, je gardais tout ça pour moi.Aujourd’hui, j’arrive petit à petit à montrer ce que j’écris, à en parler et à en être fière.
À 19 ans, j’avais une peur bleue de lancer mon podcast. J’avais peur qu’on me voie, j’avais peur qu’on me juge, que je ne sois pas assez intéressante et que personne ne m’écoute.Aujourd’hui, ça fait presque 4 ans que mon podcast existe. Et je n’aurais jamais imaginé recevoir autant d’amour pour ce que j’ai à dire.
À 21 ans, je rêvais de faire des événements avec mon podcast, de passer du virtuel au réel, de rencontrer et de parler avec des filles pour de vrai, parce que c’est ça qui compte, la vraie vie.Aujourd’hui, je fais des événements tous les mois, des moments qui permettent à plein de femmes de se rencontrer, de se parler et de se sentir bien dans un espace.
À presque 25 ans, maintenant, en plein milieu de tous mes doutes, de toutes mes peurs, je réalise que cet âge que j’avais tant sacralisé n’est pas une ligne d’arrivée, mais juste une étape. Un passage, un moment dans le chemin, une année de plus qui me permet de grandir, d’évoluer et de réaliser tous mes rêves.

J’ai déjà accompli tellement de choses, petites et grandes, qui me paraissaient impossibles il y a quelques années, et je les ai faites.
Et si je n’ai pas encore tout ce que j’imaginais à 15 ans, j’ai déjà tellement plus que ce que j’osais espérer à cet âge-là.J’ai appris à m’aimer, à me voir, à me montrer.
J’ai des gens qui m’aiment, qui croient en moi, qui me poussent tous les jours.Je travaille dur, j’apprends, j’évolue, je change.
Je bâtis des choses qui me rendent fière, je sème des graines qui continuent de pousser, et je suis plus que jamais prête à écrire la suite sans me comparer à l’image figée que j’avais dans ma tête.
25 ans, ce n’est pas une fin. C’est un commencement. Et je choisis de l’accueillir avec gratitude, confiance et foi en ce que je deviens.
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