Cerveau en surcharge...
- acopodcasts
- 1 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 mai

J'ai cette fâcheuse tendance à beaucoup réfléchir et à tout remettre en question, mon cerveau n'est jamais vraiment calme, et la plupart du temps, il est malheureusement, contre moi. Il n'y fait pas bon vivre, dans ma tête, surtout ces derniers temps.
En route vers ma 25ème année, j'ai l'impression de rater beaucoup de choses, de ne rien contrôler et d'être totalement à l'ouest, en résumé, it's the ghetto in my head right now :
Je n'ai jamais l'impression d'en faire assez
Et ça, c'est mon plus gros problème, j'ai l'impression que ma valeur réside dans ma productivité et mes accomplissements (ironique pour une personne qui n'est jamais satisfaite de ce qu'elle fait...), et dès que je ne fais rien, je culpabilise.
J'ai toujours besoin de travailler sur quelque chose, d'être dans l'action, sinon je me sens mal. Il faut toujours que je fasse plus, que je me dépasse...
Le problème, c'est que ces derniers temps, je n'arrive pas à faire grand chose...

Le syndrome de la page blanche (ou juste une fille fatiguée)
Depuis quelque temps, je suis en grand manque d'inspiration, je n'arrive à rien, je ne trouve pas d'idée et ça, ça ne m'arrive pour ainsi dire, jamais. C'est certainement un signe de mon hyperproductivité, de ma fatigue et de mon cerveau qui me lance tous les signaux pour simplement arrêter, prendre une pause. Mais tu l'auras compris, je n'y arrive pas, je m'en veux de ne pas avoir d'idée, de ne pas autant faire que j'aimerais ,autant que d'habitude, donc je compense avec autre chose, pour toujours être dans l'action (la création de ce blog en est la preuve), jusqu'à ce que mon corps me fasse comprendre que j'ai atteint la limite.
Comment est-ce qu'on devient satisfaite de ce qu'on fait ?
Parfois je me demande si un jour, je regarderai mon travail, mes accomplissements et mes réussites, et si ça réussira à me rendre heureuse plus de 15 minutes. Ce n'est jamais suffisant, ce n'est jamais trop grand, j'aurais pu faire mieux, j'aurais pu faire plus...
Ce sont des phrases qui résonnent en moi tous les jours, sans arrêt. J'aimerais regarder ma vie, et me dire que j'ai réussi à faire pas mal de choses quand même à seulement, 24 ans, mais je n'y arrive tout simplement pas, et c'est dur, de ne pas réussir à être fière de soi, de ne jamais prendre le temps d'apprécier tout ce qu'on a réussi à faire, de ne jamais vraiment se féliciter.

Rien ne fonctionne pour moi...
Soyons honnête, j'ai pour habitude d'avoir toujours eu tout (assez) facilement, je n'ai pas de mal à bosser dur, je sais mettre la main à la patte et mon travail a pour habitude de payer. Mais ces derniers temps, il y a ce phénomène étrange qui se passe dans ma vie... je n'ai pas ce que je veux... ou en tout cas, pas au moment où j'aimerai l'avoir. Plus d'un an de chômage, je n'arrive toujours pas à vivre de mon podcast, je dépends toujours de mes parents, je n'ai plus d'appart... j'essuie échec sur échec sur échec, et ça, j'avoue que je ne l'avais pas du tout prédis, c'était très loin d'être sur le bingo de ma vie. J'apprends, ces derniers temps, à accepter l'échec, à être patiente et à me dire qu'un jour, tant que je continue d'y croire, tant que je continue de travailler, je verrai le bout du tunnel, no matter how hard it is right now...
J'aimerais pouvoir le mettre sur "pause" ce cerveau, le temps de seulement quelques heures (allez, une journée, soyons folles), le temps de respirer un peu, d'apprécier tout plus facilement, mais je ne peux pas.
Comment on fait pour arrêter de culpabiliser ? Comment on fait pour apprendre à être fière de soi ? Comment est-ce qu'on arrête de culpabiliser pour des choses qu'on ne contrôle pas ?
Eh bien, je ne sais pas... Alors j'apprends à être plus gentille avec moi-même (c'est plus dur que ce qu'on pense), à être patiente, à me parler avec amour et gentillesse, j'apprends à trust the process, comme on dit, à mettre un pieds devant l'autre, tout doucement, à arrêter de me flageler pour tout et n'importe quoi.
Mais aussi à accepter que je vais très probablement continuer d'overthink toute ma vie, il faut juste que je rentre dans ma tête que toutes ces pensées ne me définissent pas, I guess...
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